La mesure phare de cette loi concerne les transports ferroviaires : il est annoncé la création de 2 000 km de lignes supplémentaires pour les TGV d'ici 2020 pour relier les capitales régionales. Le coût de l'opération est déjà estimé à plus de 12 milliards d'euros.
Le bâtiment est le secteur prioritairement visé puisqu'il concerne environ un quart des émissions de gaz à effet de serre et 40% de l'énergie totale consommée en France. L'Etat veut réduire les consommations énergétiques du parc existant de bâtiments d'au moins 38% d'ici 2020.
Autres mesures phares, concernant cette fois l'agriculture : retirer du marché les 30 produits phytopharmaceutiques jugés "les plus préoccupants" d'ici la fin de l'année, et atteindre les 6% de surface agricole utile en agriculture biologique d'ici 2013 (et les 20% d'ici 2020) contre les seuls 3% actuellement.
Certes ce projet de loi est ambitieux et conforme au Grenelle, mais une question pour les associations écologistes et les citoyens demeure : comment l'état va t-il financer ce projet gigantesque ?
L'affaire est à suivre puisque cette loi d'orientation du Grenelle (Grenelle I) et sa suite (Grenelle II) seront proposée à l'Assemblée Nationale avant l'été. Un Grenelle III, concernant entre autre l'agriculture, devrait être lue au Parlement d'ici l'automne. D'ici là, peut-être connaîtrons-nous le montant total de l'addition...
Lise Loumé