mercredi 7 mai 2008

[Politique] Les 1 an de Sarkozy : 1 évènement, 2 points de vue


1 - Joyeux anniversaire ?

Il y a un an, 53% des Français votait pour lui. Aujourd’hui, ils seraient 72%* de mécontents face à l’action politique du président Sarkozy. Une année s’écoule et c’est l’impression amère de la désillusion qui s’inscrit dans les esprits français. Les élections municipales qui se sont déroulées au mois de mars sont les témoignages criants de la défaite d’un parti qui prétendait, il y a de cela un an, redonner sa vigueur à un pays qui s’essoufflait. Ainsi, les Français pensaient voter pour une politique énergique, entreprenante, dynamique qui voulait optimiser leur condition de vie. Décevant retour à la réalité. Rien n’a été concluant. La relance économique est laborieuse, l’éducation fragilisée, sans parler de la confusion entre fonction présidentielle et vie privée… D’erreurs en erreurs, le nouveau Président qui franchissait les portes de l’Élysée triomphant et sûr de lui le 6 mai 2007 est, un an plus tard, un personnage déprécié, affaibli, discrédité. Alors bien sûr, il ne faut pas se montrer trop sévère au terme de cette première année de quinquennat ; Mr. Sarkozy a encore quatre années devant lui pour confirmer l’image de solide efficacité à laquelle on l’associait et combler le fossé qui se creuse entre la population et le gouvernement. Une chose est sûre, l’entreprise s’annonce difficile.

*d’après un sondage IFOP parut le 20 avril dans le Journal du Dimanche.

Marie Moglia


2 - Première bougie, pour Nicolas Sarkozy

Un an de présidence pour notre Président.

Le sujet est, certes, peu original, mais il était inévitable, incontournable. « Il est né le divin enfant », le 6 mai 2007, il a pointé sa tête, du haut de ses 1m68, il a poussé ses premiers cris aux alentours de 22h. Après la bataille des élections présidentielles, Nicolas Sarkozy est élu Président de la République. Il y a un an exactement, des millions de français étaient scotchés devant leur poste de télévision, la peur au ventre, les yeux écarquillés, la question sur le bout de toutes les langues : « mais, qui va être élu ?? ».
Après de tumultueuses interrogations, un suspense considérable et un combat sans relâche, toutes les chaînes de télévision, ou presque, dévoilaient le visage de notre cher Président de la République. Simultanément, dans les foyers, du Nord au Sud, les réactions étaient tantôt vives de colère, tantôt animées par la joie. Certains visages se remplissaient de jubilation, tandis que d’autres, étaient dévisagés par la déception. Mais, impossible de revenir en arrière. Le fait était là, bel et bien ici présent. Aujourd’hui, en ce jour quelque peu symbolique, tout le monde est suspendu à la question

« Que s’est-il donc passé depuis le 6 mai 2007 ?»

Depuis son arrivée, pas une journée ne s’achève sans que la télévision ait évoqué son nom. Oui, pas une revue people sans le visage de « Sarkozy » ou de « Carla ». Il a réussi. Même les plus détachés de la politique sont obligés, tous les jours, de se confronter à son image. Telle une obsession. Il est partout. Sur tous les fronts. Dans tous les kiosques à journaux. Sur toutes les chaînes. Et cette « peoplisation » fait oublier les grands débats politiques, les questions essentielles. People adulé ou Président grotesque ? Lorsque le couple Sarkozy-Bruni se déplaça en Grande-Bretagne, la presse était captivée d’avantage par la « nouvelle Jackie Kennedy » et son ensemble « gris souris » que par les déclarations politiques.

Mais, voilé par toutes ces paillettes, l’un des sujets les plus primordiaux depuis ces douze derniers mois est, presque, passé sous silence : la révision constitutionnelle. Nicolas Sarkozy avait pourtant affirmé en juin 2006 « Etre un Européen conséquent et un homme politique responsable, c’est ne pas faire après le « non » français à la Constitution européenne comme s’il ne s’était rien passé ! Les Français nous ont adressé un message : je veux en tenir compte ». Aujourd’hui, maintenant élu, ce n’est plus le même son de cloche. Effectivement, par là, Nicolas Sarkozy bafoue la souveraineté populaire, en fermant les yeux sur le référendum du 29 mai 2005. Pourtant, la « démocratie simplifiée » ne fait que commencer… Alors, il est là le grand pas de notre nouveau Président de la République, notre Président du changement ? People, peut-être, mais un people qui n’écoute guère son peuple…

« Le problème avec les politiques d’aujourd’hui est qu’ils ne songent qu’à se faire aimer quand nous voudrions les admirer. » (Michaël Foessel)

Anne Rubbens

3 commentaires:

Unknown a dit…

C'est sans égal un président sur tous les fronts.. médiatiques!

Il est quand-même très critiqué, mais du coup, on accuse les critiques de la jalouser, ou de jalouser sa femme.. parce qu'ils sont trop présents.
Le politique semble un peu relégué au second plan. Ce qui est dommage, parce que je ne sais pas vous, mais moi, dès que je le vois apparaître, du coup, je zappe, trop habituée à entendre parler de sa vie en long en large et en travers dans tous les médias, plutôt que de sa politique.

Anonyme a dit…

Ah oui ça, moi aussi j'en ai marre de le voir, même si j'ai l'impression qu'on le voit de moins en moins :/ OUF.
Le problème c'est que sa politique est insupportable aussi, Sarkozy est un homme fait pour travailler dans la pub, pas pour être président de la république, il a l'air ridicule, honnêtement. On dirait un gamin qui viendrait de gagner au loto et qui s'amuserait avec tous ses nouveaux super pouvoirs... en plus maintenant il est marié à un mannequin, la totale.

Unknown a dit…

Dans le fond, je ne sais plus s'il a réellement de bonnes intentions qu'il utilise mal, ou s'il a de mauvaises intentions qu'il utilise très bien..

Enfin.. il reste encore 4 ans.. hein.. ( :/ )